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Alexandra Pasqualini

 

Expérimentation de matières et pigments par Alexandra Pasqualini

 

Ce n'est que bien après s'être égarée à l'école des Beaux Arts de Bourges et l'obtention de son DNAP, où Alexandra Pasqualini oscillait entre volume et peinture, qu’elle découvre la fabrication de papier. Aujourd’hui Alexandra Pasqualini a 52 ans et travaille comme animatrice péri scolaire qui lui laisse beaucoup de temps pour ses créations personnelles.

 

Sa vie artistique se divise en trois périodes. Son immersion à l’école des Beaux Arts de Bourges jusque à ses 22 ans suivie d’une rencontre amoureuse de là naissent 2 enfants, puis une première découverte en 2008 en menant des ateliers de papier recyclé auprès des enfants où elle découvre une technique de base de la fabrication de papier. Ensuite un troisième enfant en 2012, c’est en 2018 qu’Alexandra reprend son expérimentation de la matière avec toutes sortes de matériaux : légumes, végétaux...pour réaliser ses feuilles de papier.

 

Aujourd'hui, Alexandra Pasqualini fabrique principalement du papier recyclé, auquel elle ajoute de la terre, des végétaux. Les feuilles de papier lui servent de support pour ses dessins à l'encre. Alexandra est sensible au réchauffement climatique, à la consommation abusive du bois, à la déforestation. Aussi, son travail tend à rendre hommage à l'Arbre et ainsi amener à une prise de conscience de l'homme à préserver nos forêts. L’œuvre d’Alexandra Pasqualini est une quête affective qu’elle souhaite transmettre au public, par le biais du support papier tel un cycle de l'Arbre vivant à l'Arbre devenu papier. Le papier devient mémoire de l’Arbre.

 

Alors Alexandra expérimente la technique avec des légumes, des végétaux, du carton, du coton, afin d'obtenir des feuilles. Une pate à papier qu’elle fabrique dans une cuve qu’elle étale sur des petites planches qu’elle pressent, puis elle réassemble ses feuilles pour faire de grandes surfaces de vie. Une opération qu’elle recommence plusieurs fois à base de papier recyclé. Ensuite elle superpose les feuilles de papier, les déchire, les écorche, les imbibe d'encres, de café, de teintes végétales. Des parfums de forêts émanent de sa bouillie de papier. Alors, renaît la nature, cet espace qu’Alexandra explore, les sens aux aguets, à la rencontre d'hÊtres.

 

Elle ne cherche pas à reproduire les arbres, d'autres le font magnifiquement. Elle est en recherche émotionnelle. Cette ivresse émanant d'un seul trait de dessin dynamique, ou d'une veine de papier dévoile sous l'encre. Cet instant où il faut lever le pinceau au risque de noyer l'émotion.

 

Alexandra ne sait ni si elle est peintre, dessinatrice, artiste ou artisan, ni de quel courant artistique elle s'inspire. Elle est celle, celui qui ne rentre dans aucune case. Alexandra suit le vent dans les arbres, la samare qui virevolte et germe au gré des rencontres notamment lors d'ateliers papier qu’elle anime. Alexandra est celle qui goûte à la liberté qu’elle retrouve en forêt où son être exulte.

 

Une liberté, dû en partie, à la prise de conscience de préserver l’environnement naturel, nos bois...

 

Et si parfois des champignons incrustent son tableau, c'est encore pour observer la vie.